A

Adaptation (aux changements climatiques) : Processus d’adaptation aux changements climatiques actuels ou prévus ainsi qu’à leurs effets. Dans les systèmes humains, l’adaptation vise à diminuer ou à éviter tout dommage ou à tirer parti d’occasions avantageuses. Dans certains systèmes naturels, l’intervention humaine pourrait faciliter l’adaptation aux changements climatiques prévus et à leurs effets (GIEC, 2014).

Adaptation : Fait référence aux modifications qui doivent être apportées aux systèmes écologiques, sociaux ou économiques en réponse à des stimuli climatiques réels ou attendus et à leurs effets ou leurs répercussions. Fait également référence aux changements apportés aux processus, aux pratiques et aux structures afin d’atténuer les dommages potentiels ou de tirer parti des occasions liées aux changements climatiques. Autrement dit, les pays et les collectivités doivent mettre au point des solutions d’adaptation et introduire des mesures pour remédier aux répercussions des changements climatiques qui ont lieu actuellement ainsi que pour se préparer aux futures répercussions (CCNUCC, 2020, s.p.).

Analyse comparative entre les sexes : L’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) est le processus qui permet d’examiner les répercussions d’une politique, d’un programme, d’une initiative ou d’un service sur une diversité de groupes d’hommes et de femmes. L’ACS+ donne un aperçu de la réalité des femmes et des hommes touchés par un enjeu particulier à un moment donné. Cela signifie que les analystes, les chercheurs, les évaluateurs et les décideurs sont en mesure d’améliorer constamment leur travail et d’atteindre de meilleurs résultats pour la population canadienne en étant plus sensibles aux circonstances et aux besoins particuliers de ces derniers (Condition féminine Canada, s.d., section Contexte).

Approche en amont : Tient compte des éléments qui surpassent les personnes pour avoir une vue d’ensemble macroscopique de la population. Comprend également une perspective de prévention primaire (Stanhope et al., 2017, pp. 14).

Approche écosystémique : L’approche écosystémique des maladies parasitaires et à transmission vectorielle nécessite un processus d’intégration transdisciplinaire (TD), qui fait appel à la pensée systémique et qui met à contribution les « parties concernées » en tant que participantes ou collaboratrices égales pour favoriser leur capacité adaptative (Alonso Aguirre et al., 2019, pp. 2-3).

Approche en aval : Prodiguer des soins curatifs en fonction du patient, sans tenir compte des facteurs économiques, sociopolitiques et environnementaux (Stanhope et al., 2017, p. 14).

Atténuation : Dans le contexte des changements climatiques, est définie comme une intervention humaine pour réduire les sources ou augmenter les puits de gaz à effet de serre (GIEC, 2013) étant donné que les gaz à effet de serre (GES) ont des effets sur le réchauffement climatique. Une source se définit comme tout processus, activité ou mécanisme qui rejette des GES dans l’atmosphère. Les processus naturels et les activités humaines libèrent des GES. Un puits signifie tout processus, activité ou mécanisme qui enlève les GES de l’atmosphère. En plus des GES, l’atténuation s’applique également à la réduction d’émissions d’autres substances qui ont un effet de réchauffement sur le climat (Bush et Lemmen, 2019).

Atténuation (des changements climatiques) : Interventions qui réduisent la vitesse et l’ampleur du réchauffement climatique (GIEC, 2014). Prendre des mesures pour réduire les changements climatiques, notamment en réduisant les GES (Association d’infirmières et d’infirmiers pour l’environnement, 28 mai 2019).

C

Campagnes : Une série d’activités planifiées pour réduire les effets des changements climatiques et les maladies à transmission vectorielle associées.

Capacité d’adaptation : La capacité d’adaptation est déterminée par les mesures, les ressources et les stratégies que les personnes, les familles et les collectivités peuvent mettre en œuvre pour réduire leur exposition et leur sensibilité aux maladies à transmission vectorielle. La capacité d’adaptation dépend de nombreux facteurs interreliés, comme les ressources économiques, la technologie, l’information et les compétences, l’infrastructure, les institutions, les inégalités existantes en matière de santé et les fardeaux de la maladie préexistants (Clean Air Partnership, s.d., p. 7).

Changement climatique anthropique : Des changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables (Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, 1992).

Collaboration intersectorielle : Actions conjointes prises par les professionnels de la santé, les gouvernements et le secteur privé, ainsi que par des représentants de groupes bénévoles et à but non lucratif pour améliorer la santé des populations.

Comportement cisnormatif : L’hypothèse selon laquelle toutes ou presque toutes les personnes sont cisgenres, c’est-à-dire ont une identité de genre qui correspond à leur corps et au sexe qui leur est attribué à la naissance, contrairement aux personnes transgenres, non binaires et intersexuées (Russo, 2014).

Climat : Au sens étroit, le terme climat désigne en général le « temps moyen », ou plus précisément une description statistique de grandeurs pertinentes moyennes et variables sur des périodes allant de quelques mois à des milliers ou des millions d’années. La période type permettant de calculer la moyenne est de 30 ans, d’après la définition de l’Organisation météorologique mondiale. Ces quantités pertinentes sont le plus souvent des variables telles que la température, les précipitations et le vent. Au sens large, le terme climat désigne l’état du système climatique, y compris une description statistique de celui-ci (GIEC, s.d.).

Changements climatiques : Les changements climatiques désignent des changements de l’état du climat qui peuvent être définis (p. ex. à l’aide d’essais statistiques) par des changements de la moyenne ou de la variabilité de ses propriétés, et qui persistent pendant une période prolongée, généralement des décennies, voire plus longtemps. Les changements climatiques peuvent être attribuables à des processus internes normaux ou à des forces externes comme les modulations des cycles solaires, les éruptions volcaniques ou des changements anthropiques persistants dans la composition de l’atmosphère ou de l’utilisation des terres. La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, dans son premier article, propose la définition suivante de changements climatiques : Des changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables. La CCNUCC établit ainsi une distinction entre les changements climatiques attribuables aux activités humaines susceptibles d’altérer la composition de l’atmosphère et la variabilité du climat attribuable à des causes naturelles(GIEC, s.d.).

Coalition : Deux groupes ou plus qui font face à un même enjeu ou qui ont une même préoccupation et qui unissent leurs forces pour atteindre un objectif commun lié à la résolution d’un problème (Stanhope, Lancaster, Jakubec et Pike-MacDonald, 2017).

Colonisation : Se produit lorsqu’un nouveau groupe de personnes migre dans un territoire, puis prend le contrôle du groupe autochtone qui s’y trouve. Les colons imposent leurs propres valeurs culturelles, religions et lois, s’emparent des terres et contrôlent l’accès aux ressources et le commerce. Le peuple autochtone devient ainsi dépendant des colons (Wilson, 2018, p. 74).

Communauté : Un ensemble de personnes qui interagissent et dont les intérêts ou caractéristiques communs leur donnent un sentiment d’unité et d’appartenance.

D

Déterminants écologiques de la santé : Les biens et services écosystémiques offerts par la nature sont les déterminants écologiques de la santé. Parmi les plus importants de ces produits et services, notons l’oxygène, l’eau, la nourriture, le carburant, les ressources naturelles, les processus d’assainissement, la couche d’ozone et un climat relativement stable et confortable (Association canadienne de santé publique, 2015, p. iv).

Déterminants sociaux de la santé : Les déterminants sociaux de la santé ont un impact sur la santé des populations. Ils comprennent le niveau de revenu et le statut social; les réseaux de soutien social; l’éducation; l’emploi et les conditions de travail; les environnements sociaux; les environnements physiques; les habitudes relatives à la santé et les capacités d’adaptation; le développement de la petite enfance; le genre; et la culture (Agence de la santé publique du Canada, 2016). Les conditions sociales et les forces plus vastes (p. ex., la politique et l’économie) qui interagissent et exercent une influence sur les risques pour la santé et le bien-être et sur la façon dont les personnes peuvent être vulnérables ou résilientes aux maladies (Stanhope, Lancaster, Jakubec et Pike-MacDonald, 2017).

Développement durable : Développement qui respecte les besoins d’aujourd’hui sans compromettre la capacité des futures générations à combler leurs propres besoins (Brundtland, 1987, s.p.).

E

Écoanxiété : Anxiété causée par une prise de conscience des problèmes complexes et menaçants associés au changement climatique (Albrecht et al., 2007).

Écolittératie : La capacité de reconnaître, de classer et de nommer les différents aspects de l’environnement, y compris la capacité d’agir et de participer au processus de prise de décisions concernant les problèmes et les enjeux environnementaux. En comprenant mieux l’environnement, les infirmières aident à favoriser un développement économique qui cherche à éliminer les inégalités sociales et améliorer la durabilité écologique (Association d’infirmières et d’infirmiers pour l’environnement, 28 mai 2019).

Écoparalysie : Le sentiment de désespoir de la croyance qu’un individu est incapable d’agir efficacement pour atténuer le changement climatique (Albrecht, 2011).

Effet de serre : Réchauffement de la surface et de la basse atmosphère d’une planète (comme la Terre ou Vénus) causé par la transformation du rayonnement solaire en chaleur dans le cadre d’un processus de transmission sélective du rayonnement solaire de courte longueur d’onde par l’atmosphère, d’absorption du rayonnement par la surface de la planète et de réémission du rayonnement (infrarouge), qui est absorbé et partiellement réémis à la surface par les gaz atmosphériques (Merriam-Webster, 2020, s.p.).

Engagement communautaire : Tous les membres de la collectivité doivent être invités à participer aux initiatives de mobilisation et à en apprendre davantage sur les stratégies qui peuvent réduire les risques et améliorer les interventions et les plans visant à prévenir les MTV et les complications (Santé publique – comtés de Seattle et King, s.d.).

Épidémiologie : L’étude (scientifique, systématique et éclairée par des données) de la distribution (fréquence, schéma) et des déterminants (causes, facteurs de risque) des états et événements liés à la santé (pas seulement les maladies) dans des populations précises. C’est aussi l’application de cette étude à la maîtrise des problèmes de santé (U.S. Department of Health and Human Services et le Centers for Disease Control and Prevention, 2012).

Équité en santé : L’équité est l’absence de différences évitables ou remédiables entre différents groupes de personnes, qu’ils soient définis selon des critères sociaux, économiques, démographiques ou géographiques. L’équité en santé ou l’équité en matière de santé implique que, idéalement, tout le monde devrait avoir une chance équitable d’atteindre son plein potentiel de santé et que personne ne devrait être désavantagé de réaliser ce potentiel (OMS, 2020). Par exemple, la santé et le bien-être des peuples autochtones continuent d’être inférieurs à ceux de la population canadienne sur pratiquement toutes les mesures. Il ne s’agit pas de facteurs liés au mode de vie ou à la culture d’un peuple, mais plutôt d’un reflet des impacts historiques et continus du colonialisme sur la santé et le bien-être des peuples autochtones (Browne et al., 2016).

Expérience vécue : Compréhension des expériences, des choix et des options d’un individu et de la manière dont ils influencent sa perception des événements.

F

Facteurs de protection : Conditions et attributs (compétences, forces, ressources, soutiens et stratégies d’adaptation) chez les individus, les familles, les communautés et la société en général qui aident les gens à gérer plus efficacement les événements stressants et à atténuer ou éliminer les risques pour la santé et le bien-être dans les familles et les communautés. Variables qui aident à gérer les facteurs de stress associés au fait d’être à risque, comme l’alphabétisation, les réseaux de soutien social et les systèmes de soutien familial (Stanhope, Lancaster, Jakubec et Pike-MacDonald, 2017).

Facteurs de risque : Variables qui créent du stress et perturbent donc l’état de santé du patient (Stanhope, Lancaster, Jakubec et Pike-MacDonald, 2017).

G

Genre : Le genre se rapporte aux rôles, aux comportements, aux activités et aux attributs sociaux qu’une société donnée considère comme appropriés pour les hommes et pour les femmes. Le genre interagit avec les catégories binaires du sexe biologique, mais en est différent (OMS, 2020).

Gestion intégrée des vecteurs (GIV) : Un processus rationnel de prise de décisions visant l’exploitation optimale des ressources pour la lutte antivectorielle. La gestion intégrée des vecteurs vise à améliorer le rapport coût/efficacité, la viabilité écologique et la pérennité des interventions visant à combattre ces maladies. La gestion intégrée des vecteurs aide les programmes de contrôle des vecteurs à trouver et à utiliser plus de données probantes locales, à mettre en œuvre des interventions, s’il y a lieu, et à collaborer au sein du secteur de la santé, avec les autres secteurs ainsi qu’avec les ménages et les collectivités (Organisation mondiale de la santé, 2012, p. vi).

I

Infirmière autorisée (IA) : Les infirmières autorisées (IA) sont des professionnelles autoréglementées de la santé qui travaillent de façon autonome et en équipe. Elles permettent aux personnes, aux familles, aux groupes, aux communautés et aux populations d’atteindre un niveau optimal de santé. Elles coordonnent les soins de santé, offrent des services directs aux clients et les aident à prendre les décisions et les mesures relatives à l’autogestion de leurs soins en cas de maladie, de blessure et d’invalidité, à chaque étape de la vie. Les infirmières [autorisées] apportent une contribution au système de santé grâce à leurs qualités de chef de file dans les domaines de la pratique, de la formation, de l’administration, de la recherche et de l’élaboration de politiques dans une vaste gamme de milieux (Association des infirmières et infirmiers du Canada, 2015).

Injustices historiques : Les torts moraux passés commis par des personnes précédemment vivantes qui ont un impact durable sur le bien-être des personnes actuellement en vie (Holmes et Hunt, 2017).

Interprofessionnel : Différents professionnels de la santé (possédant des connaissances, des compétences et des talents divers) collaborant pour atteindre un objectif commun.

Intersectionnalité : L’intersectionnalité est la multiplicité et le chevauchement des identités et des situations sociales qui façonnent la vie de chacun et qui, ensemble, peuvent donner lieu à une expérience unique et distincte pour une personne ou un groupe, par exemple, création d’obstacles ou de possibilités supplémentaires ou de déséquilibres de pouvoir. Dans le contexte de la race et de l’identité autochtone, reconnaissance du fait que l’expérience d’une forme de racisme ou d’un privilège, au sein de n’importe quel groupe, peut différer en fonction des identités sociales supplémentaires d’un particulier ou d’un groupe qui se chevauchent (ou « s’entrecroisent »), telles que l’ethnicité, l’identification autochtone, les expériences avec le colonialisme, la religion, le genre, la citoyenneté, le statut socioéconomique ou l’orientation sexuelle (Gouvernement de l’Ontario, 2017).

Inuit : Groupe autochtone vivant dans les régions arctiques du Canada, du Groenland, de l’Alaska et de la Russie (Wilson, 2018, p. 74). La majorité des Inuits au Canada vivent dans 51 communautés dans l’Inuit Nunangat.

J

Justice climatique : Les répercussions des changements climatiques ne seront pas vécues également ou équitablement par les riches et les pauvres, les femmes et les hommes ainsi que les générations plus âgées et plus jeunes. Une attention croissante est donc portée à la justice climatique, qui entrevoit la crise climatique dans une optique de droits de la personne (Nations-Unis, 2019). La justice climatique vise à garantir une justice intergénérationnelle (afin que les générations futures n’aient pas à s’occuper seules des effets à long terme de la consommation antérieure et actuelle de combustibles fossiles) et une justice internationale (afin que les pays à revenu faible et intermédiaire ne soient pas touchés de façon disproportionnée par la consommation antérieure et actuelle de combustibles fossiles) (Kovats, 2016).

Justice environnementale : La justice environnementale adhère au principe voulant que toutes les personnes et toutes les collectivités aient droit à la même protection et à une application égale des lois et des règlements en matière d’environnement (Bullard, 2018, p.1).

Justice sociale : La distribution équitable des avantages et des responsabilités de la société et de leurs conséquences. Elle porte avant tout sur la situation relative d’un groupe de la société par rapport à d’autres, ainsi que sur les causes profondes des disparités et les moyens possibles de les faire disparaître (Association des infirmières et infirmiers du Canada, 2009, p. 2).

L

La maladie de Lyme : La maladie de Lyme est une maladie infectieuse transmise par les piqûres de tiques infectées (Gouvernement du Canada, 2017).

M

Maladie à déclaration obligatoire : Divers problèmes de santé qui, lorsqu’ils sont détectés, doivent être déclarés aux autorités de santé publique. Pour certaines maladies, à savoir celles qui sont contagieuses, la déclaration obligatoire joue un rôle crucial dans la prévention et le contrôle de la propagation de la maladie au sein de la population. Dans de nombreuses régions, les responsables locaux et autorités compétentes ont le pouvoir d’exiger la déclaration obligatoire (Kirian, s.d., s.p.).

Maladies infectieuses : Maladies causées par des organismes tels que les bactéries, les virus, les champignons et les parasites. Beaucoup de ces organismes vivent dans et sur notre corps et sont normalement inoffensifs; ils peuvent même être utiles. Certaines maladies infectieuses peuvent se transmettre d’une personne à une autre; d’autres sont transmises par des insectes ou d’autres animaux. Certains proviennent de la consommation d’aliments ou d’eau contaminés ou de l’exposition à des organismes dans l’environnement (Mayo Clinic, s.d.).

Maladies à transmission vectorielle (MTV) : Les MTV sont transmises entre leurs hôtes humains ou animaux par des arthropodes, généralement des insectes. Une définition plus large des MTV reconnaît que d’autres animaux peuvent servir de vecteur de maladie infectieuse en hébergeant des agents pathogènes qui ne causent la maladie que dans les populations sensibles (Hierlihy, 2017).

Maladies à transmission vectorielle (MTV) : Maladies humaines causées par les parasites, les virus et les bactéries transmis par des vecteurs (OMS, 2020, s.p.).

Métis : Personnes autochtones qui ne s’identifient pas comme membres des Premières Nations ou comme des Inuits. Le Ralliement national des Métis définit les Métis comme des personnes qui « s’identifient comme des Métis, qui appartiennent à un peuple distinct des autres peuples autochtones, qui ont des ancêtres appartenant à la nation métisse et qui sont acceptées par la nation métisse » (Wilson, 2018, p. 10).

Modes de savoir : Façons d’acquérir des connaissances sur le monde qui nous entoure et de comprendre notre relation avec lui (Theory of Knowledge, s.d.; Cull et al., 2018).

Mondialisation : L’intensification des interactions internationales qui favorisent l’établissement de structures transnationales et l’intégration mondiale des processus culturels, économiques, écologiques, politiques, technologiques et sociaux à l’échelle mondiale, supranationale, nationale, régionale et locale (Rennen et Martens, 2003).

Moteur : Facteur qui favorise la survenue ou l’émergence d’un phénomène particulier (Lexico, 2020).

Moteurs du changement climatique : Le climat à long terme et la température moyenne de la Terre sont régulés par un équilibre entre l’énergie qui provient du soleil […] et l’énergie qui quitte la Terre […]. Quand cet équilibre est perturbé de manière persistante, la température mondiale s’élève ou chute. Les facteurs qui dérangent cet équilibre sont appelés « facteurs climatiques » ou « agents de forçage climatique », ce qui évoque leur influence dans le forçage du climat vers des conditions plus chaudes ou plus froides (Bush et Lemmen, 2019, p. 38).

Moustiques : Vecteur principal qui transmet les virus à l’origine de nombreux MTV, dont la dengue, la malaria, le virus du Nil occidental et le Zika (Ludwig et al., 2019; Bush et Lemmen, 2019).

N

Niveaux de prévention : Les niveaux de prévention déterminent les situations dans lesquelles des mesures peuvent être prises bien avant que les facteurs de risque ou les conséquences sur la santé surviennent (comme c’est le cas pour les mesures de prévention primordiales et primaires) et après la manifestation de signes et de symptômes.

Non binaire : Quelqu’un qui ne s’identifie pas exclusivement comme étant un homme ou une femme. Un spectre d’identités de genre qui ne sont pas exclusivement masculines ou féminines, y compris n’ayant aucun genre (Wikipédia, 2020).

P

Peuples autochtones : Les descendants des premiers habitants de l’Amérique du Nord. « Peuples autochtones » peut être utilisé pour décrire collectivement trois groupes reconnus dans la Loi constitutionnelle de 1982 : les Premières nations, les Inuits et les Métis. Ce sont des peuples séparés avec des histoires, des langues, des pratiques culturelles, des croyances spirituelles et des objectifs politiques uniques (Fondation canadienne des relations raciales, 2019).

Prévention primaire : Stratégies d’éducation et de promotion de la santé conçues pour aider les gens à éviter de contracter des conditions malsaines, des maladies et des blessures, réduisant ainsi leur incidence à l’échelle de la population (Encyclopedia of Public Health, 2008). Type d’intervention ou d’activité qui vise à prévenir l’apparition d’une maladie (selon l’histoire naturelle de la maladie) ou d’une blessure (Stanhope et al., 2017).

Prévention secondaire : Le deuxième niveau de soins de santé, basé sur l’identification la plus précoce possible de la maladie afin qu’elle puisse être traitée ou gérée plus facilement et que les séquelles indésirables puissent être évitées (Encyclopedia of Public Health, 2008). Activités qui visent à détecter une maladie au début de sa progression (pathogénie précoce), avant la manifestation de signes et de symptômes cliniques, en vue de poser un diagnostic et de commencer le traitement; est liée à l’évolution naturelle d’une maladie (Stanhope, Lancaster, Jakubec et Pike-MacDonald, 2017).

Premières Nations : Terme accepté pour décrire les Autochtones qui ne s’identifient ni comme Inuits, ni comme Métis. Le Canada compte aujourd’hui environ 630 Premières Nations (Wilson, 2018, p. 74).

Prévention primordiale : Comprend des activités plus vastes qui visent à prévenir l’apparition de facteurs de risque qui sont reconnus pour leur capacité à créer des conditions propices à une maladie (Stanhope et al. 2017, p. 302).

Prévention quaternaire : Une méthode de prévention moins connue, qui a vu le jour en 1986. Ce cinquième niveau de prévention constitue une … mesure prise pour identifier un patient à risque de surmédicalisation, pour le protéger d’une nouvelle invasion médicale et pour lui suggérer des interventions acceptables d’un point de vue éthique (Martins et al., 2017).

Prévention tertiaire : La prévention de la progression de la maladie et des souffrances associées après qu’elle est devenue cliniquement évidente et qu’un diagnostic a été établi. Cette activité comprend la réhabilitation d’affections entraînant des incapacités (Encyclopedia of Public Health, 2008).

Professionnels de la santé : Les professionnels de la santé maintiennent la santé humaine en appliquant les principes et procédures de la médecine et des soins fondés sur des données probantes. Les professionnels de la santé étudient, diagnostiquent, traitent et préviennent les maladies, blessures et autres déficiences physiques et mentales chez l’humain, conformément aux besoins des populations qu’ils desservent. Ils conseillent ou appliquent des mesures préventives et curatives, et promeuvent la santé dans le but ultime de répondre aux besoins et attentes de santé des individus et des populations ainsi que d’améliorer les résultats pour la santé de la population (Organisation mondiale de la santé, 2013).

Promotion : Le soutien actif d’une cause, en aidant les autres à agir pour eux-mêmes ou en parlant au nom de ceux qui ne peuvent pas parler pour eux-mêmes.

Protection de la santé : Terme utilisé pour décrire d’importantes fonctions de santé publique dans les domaines de l’hygiène alimentaire, de l’eau propre, de l’air pur, de la sécurité des médicaments et de diverses autres activités qui réduisent autant que possible les risques pour la santé liés à des causes environnementales évitables (Agence de la santé publique du Canada, 2010).

Q

Qualité de vie : La qualité de vie est définie comme la perception qu’un individu a de sa place dans la vie, dans le contexte de la culture et du système de valeurs dans lequel il vit, en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses normes et ses préoccupations. C’est donc un concept très large qui peut être influencé de manière complexe par la santé physique du sujet, son état psychologique et son niveau d’indépendance, ses relations sociales et sa relation aux éléments essentiels de son environnement (OMS, 2020, s.p.).

R

Regard à deux yeux : Regarder d’un œil avec les forces des systèmes de connaissances autochtones, et de l’autre œil avec les forces des systèmes de connaissances occidentaux, pour ensuite utiliser ensemble les deux approches (Bartlett, Marshall et Marshall, 2012).

Renforcement des capacités : Processus qui vise à promouvoir la force et la stabilité d’une collectivité ou d’une organisation. Le renforcement des capacités vise à développer et à renforcer les compétences, les instincts, les capacités, les processus et les ressources que les organisations

Résultats probants : L’intégration des meilleures données de recherche, de l’expertise clinique et des valeurs et circonstances uniques du patient (Bhargava et Bhargava, 2007, paragr. 3). Dans le contexte autochtone, ces données comprennent l’approche du regard à deux yeux, qui considère les forces du savoir occidental d’un œil et du savoir autochtone de l’autre, puis rapproche les deux yeux pour le bien de tous (Bartlett et al., 2015).

Résilience : La résilience climatique est la capacité d’anticiper les événements dangereux, les tendances ou les perturbations liées au climat, de s’y préparer et d’y réagir. Pour améliorer la résilience aux changements climatiques, il faut évaluer la façon dont ces changements créeront de nouveaux risques ou modifieront les risques actuels et prendre des mesures pour mieux gérer ces risques (Centre for Climate and Energy Solutions, s.d., s.p.). Le Forum économique mondial reconnaît également la capacité d’absorber les chocs lorsqu’ils… surviennent » (2020, s.p.). Les 3A de la résilience sont : la capacité à s’adapter aux phénomènes climatiques extrêmes et aux catastrophes climatiques, à les anticiper et à les absorber (BRACED, 2015).

Résilience face aux changements climatiques : La capacité de survivre, de se remettre et même de prospérer face aux changements climatiques (Rudolph et al., 2015, p. 11).

Risque : Conséquences éventuelles quand quelque chose ayant une valeur pour l’être humain (les êtres humains eux-mêmes également) est en jeu et qu’il pèse une incertitude sur ces conséquences. Le risque est souvent représenté comme la probabilité d’occurrence de tendances ou d’événements dangereux que viennent amplifier les conséquences de tels phénomènes lorsqu’ils se produisent (GIEC, 2014). Le risque est également la probabilité quantitative qu’un effet sur la santé se produise après qu’une personne a été exposée à un degré de danger particulier. Un danger entraîne uniquement un risque s’il y a exposition à celui-ci – pas si le danger est maîtrisé ou s’il est impossible qu’il y ait une exposition (Hutchinson et Kovats, 2016, p. 23).

S

Santé environnementale : Concerne tous les facteurs physiques, chimiques et biologiques qui influent sur la santé humaine. Notre environnement est composé de la terre, de l’air, de l’eau, de la nourriture, du logement et d’autres ressources dont on doit prendre soin et tenir compte pour favoriser la santé des enfants, des familles et des collectivités (Régie de la santé des Premières Nations, 2016, p.1).

Savoir traditionnel : Comprend les systèmes de connaissances autochtones ainsi que les pratiques culturelles et les méthodes liées au développement de connaissances fondées sur les systèmes traditionnels de croyance, les relations avec l’environnement et les pratiques communautaires. Il s’agit de connaissances accumulées et vivantes dont l’ampleur et la profondeur reposent sur les expériences historiques de peuples qui vivent sur la terre et qui s’adaptent à des changements sociaux, économiques, environnementaux, spirituels et politiques. Son utilité pour comprendre les espèces, les écosystèmes, la gestion durable, la conservation et l’utilisation des terres est sans égale. Ce savoir est composé d’une compréhension approfondie des relations complexes entre les composantes individuelles de l’environnement, la dynamique des écosystèmes locaux et les personnes qui y vivent (Chiefs of Ontario, s.d., s.p.).

Sécurité culturelle : La sécurité culturelle est un résultat basé sur l’engagement respectueux qui reconnaît les déséquilibres du pouvoir inhérents dans le système des services de santé et des services sociaux et qui s’efforce de les régler, ce qui crée un environnement exempt de racisme et de discrimination dans lequel les personnes se sentent en sécurité pour recevoir des soins de santé (First Nations Health Authority, s.d.).

Sensibilité : Les répercussions de l’exposition aux MTV sur les personnes et les collectivités déterminent leur sensibilité aux risques et aux effets des MTV. La sensibilité est liée à de nombreux facteurs, y compris les déterminants sociaux de la santé, l’exposition potentielle, un système immunitaire affaibli et l’accès à des renseignements et à des ressources sur la prévention (Clean Air Partnership, 2011).

Soins équitables : Soins dont la qualité ne diffère pas selon les caractéristiques du patient ou du groupe de patients, comme l’âge, le sexe, l’emplacement géographique, les antécédents culturels, l’ethnicité, la religion et le statut socio-économique (OpenLearn, s.d. p. 1).

Soins tenant compte des traumatismes : [Ils visent] à créer une sécurité pour les clients/patients en comprenant les effets du traumatisme et ses liens étroits avec la santé et le comportement. Contrairement aux soins particuliers aux traumatismes, il ne s’agit pas de susciter ou de traiter les antécédents de traumatisme des personnes, mais de créer des espaces sûrs qui limitent le potentiel de préjudice supplémentaire pour toutes les personnes (Varcoe et al., 2016).

Solastalgie : Sentiments de détresse et d’isolement en raison de la perte progressive de l’environnement familial, ce qui peut inclure des déplacements liés au changement climatique (Albrecht, 2011).

Solutions locales : Parties prenantes qui entreprennent un processus de collaboration pour régler les problèmes qui ont cours au sein d’un espace géographique, qu’il s’agisse d’un quartier, d’une région ou d’un écosystème (Policy Horizons Canada, 2011, p. 6).

Stratégies directes : Des stratégies qui favorisent la prestation de soins équitables en fournissant des renseignements, des infrastructures et des ressources pour soutenir les personnes les plus vulnérables.

Stratégies significatives : Les stratégies significatives soutiennent les soins équitables par une solide mobilisation communautaire et une … approche axée sur la dimension locale qui est caractérisée par une excellente compréhension des besoins et des atouts d’une collectivité et par la participation directe des membres de la collectivité (Mohnot, et al., 2019, pp. 20).

Surveillance : Activité systématique et permanente d’observation et de collecte de données sur la présence d’une maladie en vue de décrire un phénomène et de repérer des changements dans la fréquence ou la distribution de la maladie (Stanhope, Lancaster, Jakubec et Pike-MacDonald, 2017).

Surveillance active : La surveillance active consiste à trouver des vecteurs dans le milieu naturel et à faire des tests pour déterminer si elles sont porteuses de maladies (Bouchard et al., 2019).

Surveillance passive : La surveillance passive compte sur les médecins, les vétérinaires et la population pour envoyer des vecteurs (comme les tiques et les moustiques) à des fins d’analyse (Soucy et al., 2018).

Surveillance des maladies à transmission vectorielle : Surveillance des MTV en collectant des informations et des échantillons pour déterminer la distribution, la densité et les espèces de vecteurs. Les données de surveillance sont utilisées dans la prise de décisions concernant l’éducation du public et les activités de réduction des MTV. La surveillance joue un rôle essentiel dans la détection, la prévention et la gestion clinique des maladies transmises par les moustiques (North Bay Parry Sound District Health Unit, 2017).

T

Terre : Chaque culture a sa propre philosophie relative à la terre. Pour le peuple autochtone de Turtle Island, la terre est considérée comme un membre de la famille. La terre est un être spirituel vivant qui respire et qui doit être reconnu et accepté. Selon la philosophie autochtone, nous entretenons une relation symbiotique avec la terre et avons le devoir d’en prendre soin. En retour, celle-ci prend soin de nous. Les cultures européennes perçoivent la terre comme un objet ou une marchandise. Elles estiment qu’on peut en réclamer la propriété et qu’elle peut être vendue et achetée, comme une voiture, un livre ou un carton de lait. Cette incompatibilité entre les philosophies culturelles est au cœur des différends entre les peuples autochtones et le gouvernement du Canada (C. Joseph, communication personnelle, juillet 2020).

Transmission : Le passage d’un agent pathogène causant une maladie transmissible d’un individu ou d’un groupe hôte infecté à un autre individu ou groupe, que l’hôte ait été infecté auparavant ou non.

Traumatisme : À la fois l’expérience d’un événement ou d’une série d’événements extrêmement négatifs et une réponse à ces événements, qu’il s’agisse de violence interpersonnelle, de perte personnelle, de guerre ou de catastrophe naturelle. Dans le contexte de la violence, les traumatismes peuvent être aigus (découlant d’un événement unique) ou complexes (découlant d’expériences répétées de violence interpersonnelle ou systémique) (Agence de la santé publique du Canada, 2018).

Triangle épidémiologique : Composé d’un agent externe, d’un hôte réceptif et d’un environnement qui réunit l’hôte et l’agent. Selon ce modèle, la maladie est attribuable à l’interaction entre l’agent et l’hôte réceptif dans un environnement qui favorise la transmission de l’agent à l’hôte (CDC, 2012).

V

Vecteur : Un organisme, généralement un insecte piqueur ou une tique, qui transmet une maladie ou un parasite d’un animal, d’une plante ou d’un humain à un autre animal, plante ou humain.

Vecteur : Un vecteur est un organisme, souvent un insecte hématophage, capable de transmettre des maladies infectieuses d’un animal à un humain ou d’un humain à un autre (OMS, 2020).

Virus du Nil occidental : Une piqûre d’un moustique infecté peut causer l’infection au virus du Nil occidental. Les moustiques infectés peuvent transmettre le virus aux humains et à d’autres animaux (Gouvernement du Canada, 2015).

Vulnérabilité : Propension ou prédisposition à subir des dommages. Cela englobe divers concepts, notamment les notions de sensibilité ou de fragilité et l’incapacité de faire face et de s’adapter (GIEC, 2014).

Vulnérabilité face aux changements climatiques : Mesure dans laquelle un système est sensible – et incapable de faire face – aux effets défavorables des changements climatiques, y compris la variabilité du climat et les phénomènes extrêmes. Cette vulnérabilité est une fonction de la nature, de l’ampleur et du rythme des changements climatiques auxquels un système est exposé, de la sensibilité de ce système et de sa capacité d’adaptation (Giordano, s.d., p. 3).

A

Adaptation (aux changements climatiques) : Processus d’adaptation aux changements climatiques actuels ou prévus ainsi qu’à leurs effets. Dans les systèmes humains, l’adaptation vise à diminuer ou à éviter tout dommage ou à tirer parti d’occasions avantageuses. Dans certains systèmes naturels, l’intervention humaine pourrait faciliter l’adaptation aux changements climatiques prévus et à leurs effets (GIEC, 2014).

Adaptation : Fait référence aux modifications qui doivent être apportées aux systèmes écologiques, sociaux ou économiques en réponse à des stimuli climatiques réels ou attendus et à leurs effets ou leurs répercussions. Fait également référence aux changements apportés aux processus, aux pratiques et aux structures afin d’atténuer les dommages potentiels ou de tirer parti des occasions liées aux changements climatiques. Autrement dit, les pays et les collectivités doivent mettre au point des solutions d’adaptation et introduire des mesures pour remédier aux répercussions des changements climatiques qui ont lieu actuellement ainsi que pour se préparer aux futures répercussions (CCNUCC, 2020, s.p.).

Analyse comparative entre les sexes : L’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) est le processus qui permet d’examiner les répercussions d’une politique, d’un programme, d’une initiative ou d’un service sur une diversité de groupes d’hommes et de femmes. L’ACS+ donne un aperçu de la réalité des femmes et des hommes touchés par un enjeu particulier à un moment donné. Cela signifie que les analystes, les chercheurs, les évaluateurs et les décideurs sont en mesure d’améliorer constamment leur travail et d’atteindre de meilleurs résultats pour la population canadienne en étant plus sensibles aux circonstances et aux besoins particuliers de ces derniers (Condition féminine Canada, s.d., section Contexte).

Approche en amont : Tient compte des éléments qui surpassent les personnes pour avoir une vue d’ensemble macroscopique de la population. Comprend également une perspective de prévention primaire (Stanhope et al., 2017, pp. 14).

Approche écosystémique : L’approche écosystémique des maladies parasitaires et à transmission vectorielle nécessite un processus d’intégration transdisciplinaire (TD), qui fait appel à la pensée systémique et qui met à contribution les « parties concernées » en tant que participantes ou collaboratrices égales pour favoriser leur capacité adaptative (Alonso Aguirre et al., 2019, pp. 2-3).

Approche en aval : Prodiguer des soins curatifs en fonction du patient, sans tenir compte des facteurs économiques, sociopolitiques et environnementaux (Stanhope et al., 2017, p. 14).

Atténuation : Dans le contexte des changements climatiques, est définie comme une intervention humaine pour réduire les sources ou augmenter les puits de gaz à effet de serre (GIEC, 2013) étant donné que les gaz à effet de serre (GES) ont des effets sur le réchauffement climatique. Une source se définit comme tout processus, activité ou mécanisme qui rejette des GES dans l’atmosphère. Les processus naturels et les activités humaines libèrent des GES. Un puits signifie tout processus, activité ou mécanisme qui enlève les GES de l’atmosphère. En plus des GES, l’atténuation s’applique également à la réduction d’émissions d’autres substances qui ont un effet de réchauffement sur le climat (Bush et Lemmen, 2019).

Atténuation (des changements climatiques) : Interventions qui réduisent la vitesse et l’ampleur du réchauffement climatique (GIEC, 2014). Prendre des mesures pour réduire les changements climatiques, notamment en réduisant les GES (Association d’infirmières et d’infirmiers pour l’environnement, 28 mai 2019).

C

Campagnes : Une série d’activités planifiées pour réduire les effets des changements climatiques et les maladies à transmission vectorielle associées.

Capacité d’adaptation : La capacité d’adaptation est déterminée par les mesures, les ressources et les stratégies que les personnes, les familles et les collectivités peuvent mettre en œuvre pour réduire leur exposition et leur sensibilité aux maladies à transmission vectorielle. La capacité d’adaptation dépend de nombreux facteurs interreliés, comme les ressources économiques, la technologie, l’information et les compétences, l’infrastructure, les institutions, les inégalités existantes en matière de santé et les fardeaux de la maladie préexistants (Clean Air Partnership, s.d., p. 7).

Changement climatique anthropique : Des changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables (Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, 1992).

Collaboration intersectorielle : Actions conjointes prises par les professionnels de la santé, les gouvernements et le secteur privé, ainsi que par des représentants de groupes bénévoles et à but non lucratif pour améliorer la santé des populations.

Comportement cisnormatif : L’hypothèse selon laquelle toutes ou presque toutes les personnes sont cisgenres, c’est-à-dire ont une identité de genre qui correspond à leur corps et au sexe qui leur est attribué à la naissance, contrairement aux personnes transgenres, non binaires et intersexuées (Russo, 2014).

Climat : Au sens étroit, le terme climat désigne en général le « temps moyen », ou plus précisément une description statistique de grandeurs pertinentes moyennes et variables sur des périodes allant de quelques mois à des milliers ou des millions d’années. La période type permettant de calculer la moyenne est de 30 ans, d’après la définition de l’Organisation météorologique mondiale. Ces quantités pertinentes sont le plus souvent des variables telles que la température, les précipitations et le vent. Au sens large, le terme climat désigne l’état du système climatique, y compris une description statistique de celui-ci (GIEC, s.d.).

Changements climatiques : Les changements climatiques désignent des changements de l’état du climat qui peuvent être définis (p. ex. à l’aide d’essais statistiques) par des changements de la moyenne ou de la variabilité de ses propriétés, et qui persistent pendant une période prolongée, généralement des décennies, voire plus longtemps. Les changements climatiques peuvent être attribuables à des processus internes normaux ou à des forces externes comme les modulations des cycles solaires, les éruptions volcaniques ou des changements anthropiques persistants dans la composition de l’atmosphère ou de l’utilisation des terres. La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, dans son premier article, propose la définition suivante de changements climatiques : Des changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables. La CCNUCC établit ainsi une distinction entre les changements climatiques attribuables aux activités humaines susceptibles d’altérer la composition de l’atmosphère et la variabilité du climat attribuable à des causes naturelles(GIEC, s.d.).

Coalition : Deux groupes ou plus qui font face à un même enjeu ou qui ont une même préoccupation et qui unissent leurs forces pour atteindre un objectif commun lié à la résolution d’un problème (Stanhope, Lancaster, Jakubec et Pike-MacDonald, 2017).

Colonisation : Se produit lorsqu’un nouveau groupe de personnes migre dans un territoire, puis prend le contrôle du groupe autochtone qui s’y trouve. Les colons imposent leurs propres valeurs culturelles, religions et lois, s’emparent des terres et contrôlent l’accès aux ressources et le commerce. Le peuple autochtone devient ainsi dépendant des colons (Wilson, 2018, p. 74).

Communauté : Un ensemble de personnes qui interagissent et dont les intérêts ou caractéristiques communs leur donnent un sentiment d’unité et d’appartenance.

D

Déterminants écologiques de la santé : Les biens et services écosystémiques offerts par la nature sont les déterminants écologiques de la santé. Parmi les plus importants de ces produits et services, notons l’oxygène, l’eau, la nourriture, le carburant, les ressources naturelles, les processus d’assainissement, la couche d’ozone et un climat relativement stable et confortable (Association canadienne de santé publique, 2015, p. iv).

Déterminants sociaux de la santé : Les déterminants sociaux de la santé ont un impact sur la santé des populations. Ils comprennent le niveau de revenu et le statut social; les réseaux de soutien social; l’éducation; l’emploi et les conditions de travail; les environnements sociaux; les environnements physiques; les habitudes relatives à la santé et les capacités d’adaptation; le développement de la petite enfance; le genre; et la culture (Agence de la santé publique du Canada, 2016). Les conditions sociales et les forces plus vastes (p. ex., la politique et l’économie) qui interagissent et exercent une influence sur les risques pour la santé et le bien-être et sur la façon dont les personnes peuvent être vulnérables ou résilientes aux maladies (Stanhope, Lancaster, Jakubec et Pike-MacDonald, 2017).

Développement durable : Développement qui respecte les besoins d’aujourd’hui sans compromettre la capacité des futures générations à combler leurs propres besoins (Brundtland, 1987, s.p.).

E

Écoanxiété : Anxiété causée par une prise de conscience des problèmes complexes et menaçants associés au changement climatique (Albrecht et al., 2007).

Écolittératie : La capacité de reconnaître, de classer et de nommer les différents aspects de l’environnement, y compris la capacité d’agir et de participer au processus de prise de décisions concernant les problèmes et les enjeux environnementaux. En comprenant mieux l’environnement, les infirmières aident à favoriser un développement économique qui cherche à éliminer les inégalités sociales et améliorer la durabilité écologique (Association d’infirmières et d’infirmiers pour l’environnement, 28 mai 2019).

Écoparalysie : Le sentiment de désespoir de la croyance qu’un individu est incapable d’agir efficacement pour atténuer le changement climatique (Albrecht, 2011).

Effet de serre : Réchauffement de la surface et de la basse atmosphère d’une planète (comme la Terre ou Vénus) causé par la transformation du rayonnement solaire en chaleur dans le cadre d’un processus de transmission sélective du rayonnement solaire de courte longueur d’onde par l’atmosphère, d’absorption du rayonnement par la surface de la planète et de réémission du rayonnement (infrarouge), qui est absorbé et partiellement réémis à la surface par les gaz atmosphériques (Merriam-Webster, 2020, s.p.).

Engagement communautaire : Tous les membres de la collectivité doivent être invités à participer aux initiatives de mobilisation et à en apprendre davantage sur les stratégies qui peuvent réduire les risques et améliorer les interventions et les plans visant à prévenir les MTV et les complications (Santé publique – comtés de Seattle et King, s.d.).

Épidémiologie : L’étude (scientifique, systématique et éclairée par des données) de la distribution (fréquence, schéma) et des déterminants (causes, facteurs de risque) des états et événements liés à la santé (pas seulement les maladies) dans des populations précises. C’est aussi l’application de cette étude à la maîtrise des problèmes de santé (U.S. Department of Health and Human Services et le Centers for Disease Control and Prevention, 2012).

Équité en santé : L’équité est l’absence de différences évitables ou remédiables entre différents groupes de personnes, qu’ils soient définis selon des critères sociaux, économiques, démographiques ou géographiques. L’équité en santé ou l’équité en matière de santé implique que, idéalement, tout le monde devrait avoir une chance équitable d’atteindre son plein potentiel de santé et que personne ne devrait être désavantagé de réaliser ce potentiel (OMS, 2020). Par exemple, la santé et le bien-être des peuples autochtones continuent d’être inférieurs à ceux de la population canadienne sur pratiquement toutes les mesures. Il ne s’agit pas de facteurs liés au mode de vie ou à la culture d’un peuple, mais plutôt d’un reflet des impacts historiques et continus du colonialisme sur la santé et le bien-être des peuples autochtones (Browne et al., 2016).

Expérience vécue : Compréhension des expériences, des choix et des options d’un individu et de la manière dont ils influencent sa perception des événements.

F

Facteurs de protection : Conditions et attributs (compétences, forces, ressources, soutiens et stratégies d’adaptation) chez les individus, les familles, les communautés et la société en général qui aident les gens à gérer plus efficacement les événements stressants et à atténuer ou éliminer les risques pour la santé et le bien-être dans les familles et les communautés. Variables qui aident à gérer les facteurs de stress associés au fait d’être à risque, comme l’alphabétisation, les réseaux de soutien social et les systèmes de soutien familial (Stanhope, Lancaster, Jakubec et Pike-MacDonald, 2017).

Facteurs de risque : Variables qui créent du stress et perturbent donc l’état de santé du patient (Stanhope, Lancaster, Jakubec et Pike-MacDonald, 2017).

G

Genre : Le genre se rapporte aux rôles, aux comportements, aux activités et aux attributs sociaux qu’une société donnée considère comme appropriés pour les hommes et pour les femmes. Le genre interagit avec les catégories binaires du sexe biologique, mais en est différent (OMS, 2020).

Gestion intégrée des vecteurs (GIV) : Un processus rationnel de prise de décisions visant l’exploitation optimale des ressources pour la lutte antivectorielle. La gestion intégrée des vecteurs vise à améliorer le rapport coût/efficacité, la viabilité écologique et la pérennité des interventions visant à combattre ces maladies. La gestion intégrée des vecteurs aide les programmes de contrôle des vecteurs à trouver et à utiliser plus de données probantes locales, à mettre en œuvre des interventions, s’il y a lieu, et à collaborer au sein du secteur de la santé, avec les autres secteurs ainsi qu’avec les ménages et les collectivités (Organisation mondiale de la santé, 2012, p. vi).

I

Infirmière autorisée (IA) : Les infirmières autorisées (IA) sont des professionnelles autoréglementées de la santé qui travaillent de façon autonome et en équipe. Elles permettent aux personnes, aux familles, aux groupes, aux communautés et aux populations d’atteindre un niveau optimal de santé. Elles coordonnent les soins de santé, offrent des services directs aux clients et les aident à prendre les décisions et les mesures relatives à l’autogestion de leurs soins en cas de maladie, de blessure et d’invalidité, à chaque étape de la vie. Les infirmières [autorisées] apportent une contribution au système de santé grâce à leurs qualités de chef de file dans les domaines de la pratique, de la formation, de l’administration, de la recherche et de l’élaboration de politiques dans une vaste gamme de milieux (Association des infirmières et infirmiers du Canada, 2015).

Injustices historiques : Les torts moraux passés commis par des personnes précédemment vivantes qui ont un impact durable sur le bien-être des personnes actuellement en vie (Holmes et Hunt, 2017).

Interprofessionnel : Différents professionnels de la santé (possédant des connaissances, des compétences et des talents divers) collaborant pour atteindre un objectif commun.

Intersectionnalité : L’intersectionnalité est la multiplicité et le chevauchement des identités et des situations sociales qui façonnent la vie de chacun et qui, ensemble, peuvent donner lieu à une expérience unique et distincte pour une personne ou un groupe, par exemple, création d’obstacles ou de possibilités supplémentaires ou de déséquilibres de pouvoir. Dans le contexte de la race et de l’identité autochtone, reconnaissance du fait que l’expérience d’une forme de racisme ou d’un privilège, au sein de n’importe quel groupe, peut différer en fonction des identités sociales supplémentaires d’un particulier ou d’un groupe qui se chevauchent (ou « s’entrecroisent »), telles que l’ethnicité, l’identification autochtone, les expériences avec le colonialisme, la religion, le genre, la citoyenneté, le statut socioéconomique ou l’orientation sexuelle (Gouvernement de l’Ontario, 2017).

Inuit : Groupe autochtone vivant dans les régions arctiques du Canada, du Groenland, de l’Alaska et de la Russie (Wilson, 2018, p. 74). La majorité des Inuits au Canada vivent dans 51 communautés dans l’Inuit Nunangat.

J

Justice climatique : Les répercussions des changements climatiques ne seront pas vécues également ou équitablement par les riches et les pauvres, les femmes et les hommes ainsi que les générations plus âgées et plus jeunes. Une attention croissante est donc portée à la justice climatique, qui entrevoit la crise climatique dans une optique de droits de la personne (Nations-Unis, 2019). La justice climatique vise à garantir une justice intergénérationnelle (afin que les générations futures n’aient pas à s’occuper seules des effets à long terme de la consommation antérieure et actuelle de combustibles fossiles) et une justice internationale (afin que les pays à revenu faible et intermédiaire ne soient pas touchés de façon disproportionnée par la consommation antérieure et actuelle de combustibles fossiles) (Kovats, 2016).

Justice environnementale : La justice environnementale adhère au principe voulant que toutes les personnes et toutes les collectivités aient droit à la même protection et à une application égale des lois et des règlements en matière d’environnement (Bullard, 2018, p.1).

Justice sociale : La distribution équitable des avantages et des responsabilités de la société et de leurs conséquences. Elle porte avant tout sur la situation relative d’un groupe de la société par rapport à d’autres, ainsi que sur les causes profondes des disparités et les moyens possibles de les faire disparaître (Association des infirmières et infirmiers du Canada, 2009, p. 2).

L

La maladie de Lyme : La maladie de Lyme est une maladie infectieuse transmise par les piqûres de tiques infectées (Gouvernement du Canada, 2017).

M

Maladie à déclaration obligatoire : Divers problèmes de santé qui, lorsqu’ils sont détectés, doivent être déclarés aux autorités de santé publique. Pour certaines maladies, à savoir celles qui sont contagieuses, la déclaration obligatoire joue un rôle crucial dans la prévention et le contrôle de la propagation de la maladie au sein de la population. Dans de nombreuses régions, les responsables locaux et autorités compétentes ont le pouvoir d’exiger la déclaration obligatoire (Kirian, s.d., s.p.).

Maladies infectieuses : Maladies causées par des organismes tels que les bactéries, les virus, les champignons et les parasites. Beaucoup de ces organismes vivent dans et sur notre corps et sont normalement inoffensifs; ils peuvent même être utiles. Certaines maladies infectieuses peuvent se transmettre d’une personne à une autre; d’autres sont transmises par des insectes ou d’autres animaux. Certains proviennent de la consommation d’aliments ou d’eau contaminés ou de l’exposition à des organismes dans l’environnement (Mayo Clinic, s.d.).

Maladies à transmission vectorielle (MTV) : Les MTV sont transmises entre leurs hôtes humains ou animaux par des arthropodes, généralement des insectes. Une définition plus large des MTV reconnaît que d’autres animaux peuvent servir de vecteur de maladie infectieuse en hébergeant des agents pathogènes qui ne causent la maladie que dans les populations sensibles (Hierlihy, 2017).

Maladies à transmission vectorielle (MTV) : Maladies humaines causées par les parasites, les virus et les bactéries transmis par des vecteurs (OMS, 2020, s.p.).

Métis : Personnes autochtones qui ne s’identifient pas comme membres des Premières Nations ou comme des Inuits. Le Ralliement national des Métis définit les Métis comme des personnes qui « s’identifient comme des Métis, qui appartiennent à un peuple distinct des autres peuples autochtones, qui ont des ancêtres appartenant à la nation métisse et qui sont acceptées par la nation métisse » (Wilson, 2018, p. 10).

Modes de savoir : Façons d’acquérir des connaissances sur le monde qui nous entoure et de comprendre notre relation avec lui (Theory of Knowledge, s.d.; Cull et al., 2018).

Mondialisation : L’intensification des interactions internationales qui favorisent l’établissement de structures transnationales et l’intégration mondiale des processus culturels, économiques, écologiques, politiques, technologiques et sociaux à l’échelle mondiale, supranationale, nationale, régionale et locale (Rennen et Martens, 2003).

Moteur : Facteur qui favorise la survenue ou l’émergence d’un phénomène particulier (Lexico, 2020).

Moteurs du changement climatique : Le climat à long terme et la température moyenne de la Terre sont régulés par un équilibre entre l’énergie qui provient du soleil […] et l’énergie qui quitte la Terre […]. Quand cet équilibre est perturbé de manière persistante, la température mondiale s’élève ou chute. Les facteurs qui dérangent cet équilibre sont appelés « facteurs climatiques » ou « agents de forçage climatique », ce qui évoque leur influence dans le forçage du climat vers des conditions plus chaudes ou plus froides (Bush et Lemmen, 2019, p. 38).

Moustiques : Vecteur principal qui transmet les virus à l’origine de nombreux MTV, dont la dengue, la malaria, le virus du Nil occidental et le Zika (Ludwig et al., 2019; Bush et Lemmen, 2019).

N

Niveaux de prévention : Les niveaux de prévention déterminent les situations dans lesquelles des mesures peuvent être prises bien avant que les facteurs de risque ou les conséquences sur la santé surviennent (comme c’est le cas pour les mesures de prévention primordiales et primaires) et après la manifestation de signes et de symptômes.

Non binaire : Quelqu’un qui ne s’identifie pas exclusivement comme étant un homme ou une femme. Un spectre d’identités de genre qui ne sont pas exclusivement masculines ou féminines, y compris n’ayant aucun genre (Wikipédia, 2020).

P

Peuples autochtones : Les descendants des premiers habitants de l’Amérique du Nord. « Peuples autochtones » peut être utilisé pour décrire collectivement trois groupes reconnus dans la Loi constitutionnelle de 1982 : les Premières nations, les Inuits et les Métis. Ce sont des peuples séparés avec des histoires, des langues, des pratiques culturelles, des croyances spirituelles et des objectifs politiques uniques (Fondation canadienne des relations raciales, 2019).

Prévention primaire : Stratégies d’éducation et de promotion de la santé conçues pour aider les gens à éviter de contracter des conditions malsaines, des maladies et des blessures, réduisant ainsi leur incidence à l’échelle de la population (Encyclopedia of Public Health, 2008). Type d’intervention ou d’activité qui vise à prévenir l’apparition d’une maladie (selon l’histoire naturelle de la maladie) ou d’une blessure (Stanhope et al., 2017).

Prévention secondaire : Le deuxième niveau de soins de santé, basé sur l’identification la plus précoce possible de la maladie afin qu’elle puisse être traitée ou gérée plus facilement et que les séquelles indésirables puissent être évitées (Encyclopedia of Public Health, 2008). Activités qui visent à détecter une maladie au début de sa progression (pathogénie précoce), avant la manifestation de signes et de symptômes cliniques, en vue de poser un diagnostic et de commencer le traitement; est liée à l’évolution naturelle d’une maladie (Stanhope, Lancaster, Jakubec et Pike-MacDonald, 2017).

Premières Nations : Terme accepté pour décrire les Autochtones qui ne s’identifient ni comme Inuits, ni comme Métis. Le Canada compte aujourd’hui environ 630 Premières Nations (Wilson, 2018, p. 74).

Prévention primordiale : Comprend des activités plus vastes qui visent à prévenir l’apparition de facteurs de risque qui sont reconnus pour leur capacité à créer des conditions propices à une maladie (Stanhope et al. 2017, p. 302).

Prévention quaternaire : Une méthode de prévention moins connue, qui a vu le jour en 1986. Ce cinquième niveau de prévention constitue une … mesure prise pour identifier un patient à risque de surmédicalisation, pour le protéger d’une nouvelle invasion médicale et pour lui suggérer des interventions acceptables d’un point de vue éthique (Martins et al., 2017).

Prévention tertiaire : La prévention de la progression de la maladie et des souffrances associées après qu’elle est devenue cliniquement évidente et qu’un diagnostic a été établi. Cette activité comprend la réhabilitation d’affections entraînant des incapacités (Encyclopedia of Public Health, 2008).

Professionnels de la santé : Les professionnels de la santé maintiennent la santé humaine en appliquant les principes et procédures de la médecine et des soins fondés sur des données probantes. Les professionnels de la santé étudient, diagnostiquent, traitent et préviennent les maladies, blessures et autres déficiences physiques et mentales chez l’humain, conformément aux besoins des populations qu’ils desservent. Ils conseillent ou appliquent des mesures préventives et curatives, et promeuvent la santé dans le but ultime de répondre aux besoins et attentes de santé des individus et des populations ainsi que d’améliorer les résultats pour la santé de la population (Organisation mondiale de la santé, 2013).

Promotion : Le soutien actif d’une cause, en aidant les autres à agir pour eux-mêmes ou en parlant au nom de ceux qui ne peuvent pas parler pour eux-mêmes.

Protection de la santé : Terme utilisé pour décrire d’importantes fonctions de santé publique dans les domaines de l’hygiène alimentaire, de l’eau propre, de l’air pur, de la sécurité des médicaments et de diverses autres activités qui réduisent autant que possible les risques pour la santé liés à des causes environnementales évitables (Agence de la santé publique du Canada, 2010).

Q

Qualité de vie : La qualité de vie est définie comme la perception qu’un individu a de sa place dans la vie, dans le contexte de la culture et du système de valeurs dans lequel il vit, en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses normes et ses préoccupations. C’est donc un concept très large qui peut être influencé de manière complexe par la santé physique du sujet, son état psychologique et son niveau d’indépendance, ses relations sociales et sa relation aux éléments essentiels de son environnement (OMS, 2020, s.p.).

R

Regard à deux yeux : Regarder d’un œil avec les forces des systèmes de connaissances autochtones, et de l’autre œil avec les forces des systèmes de connaissances occidentaux, pour ensuite utiliser ensemble les deux approches (Bartlett, Marshall et Marshall, 2012).

Renforcement des capacités : Processus qui vise à promouvoir la force et la stabilité d’une collectivité ou d’une organisation. Le renforcement des capacités vise à développer et à renforcer les compétences, les instincts, les capacités, les processus et les ressources que les organisations

Résultats probants : L’intégration des meilleures données de recherche, de l’expertise clinique et des valeurs et circonstances uniques du patient (Bhargava et Bhargava, 2007, paragr. 3). Dans le contexte autochtone, ces données comprennent l’approche du regard à deux yeux, qui considère les forces du savoir occidental d’un œil et du savoir autochtone de l’autre, puis rapproche les deux yeux pour le bien de tous (Bartlett et al., 2015).

Résilience : La résilience climatique est la capacité d’anticiper les événements dangereux, les tendances ou les perturbations liées au climat, de s’y préparer et d’y réagir. Pour améliorer la résilience aux changements climatiques, il faut évaluer la façon dont ces changements créeront de nouveaux risques ou modifieront les risques actuels et prendre des mesures pour mieux gérer ces risques (Centre for Climate and Energy Solutions, s.d., s.p.). Le Forum économique mondial reconnaît également la capacité d’absorber les chocs lorsqu’ils… surviennent » (2020, s.p.). Les 3A de la résilience sont : la capacité à s’adapter aux phénomènes climatiques extrêmes et aux catastrophes climatiques, à les anticiper et à les absorber (BRACED, 2015).

Résilience face aux changements climatiques : La capacité de survivre, de se remettre et même de prospérer face aux changements climatiques (Rudolph et al., 2015, p. 11).

Risque : Conséquences éventuelles quand quelque chose ayant une valeur pour l’être humain (les êtres humains eux-mêmes également) est en jeu et qu’il pèse une incertitude sur ces conséquences. Le risque est souvent représenté comme la probabilité d’occurrence de tendances ou d’événements dangereux que viennent amplifier les conséquences de tels phénomènes lorsqu’ils se produisent (GIEC, 2014). Le risque est également la probabilité quantitative qu’un effet sur la santé se produise après qu’une personne a été exposée à un degré de danger particulier. Un danger entraîne uniquement un risque s’il y a exposition à celui-ci – pas si le danger est maîtrisé ou s’il est impossible qu’il y ait une exposition (Hutchinson et Kovats, 2016, p. 23).

S

Santé environnementale : Concerne tous les facteurs physiques, chimiques et biologiques qui influent sur la santé humaine. Notre environnement est composé de la terre, de l’air, de l’eau, de la nourriture, du logement et d’autres ressources dont on doit prendre soin et tenir compte pour favoriser la santé des enfants, des familles et des collectivités (Régie de la santé des Premières Nations, 2016, p.1).

Savoir traditionnel : Comprend les systèmes de connaissances autochtones ainsi que les pratiques culturelles et les méthodes liées au développement de connaissances fondées sur les systèmes traditionnels de croyance, les relations avec l’environnement et les pratiques communautaires. Il s’agit de connaissances accumulées et vivantes dont l’ampleur et la profondeur reposent sur les expériences historiques de peuples qui vivent sur la terre et qui s’adaptent à des changements sociaux, économiques, environnementaux, spirituels et politiques. Son utilité pour comprendre les espèces, les écosystèmes, la gestion durable, la conservation et l’utilisation des terres est sans égale. Ce savoir est composé d’une compréhension approfondie des relations complexes entre les composantes individuelles de l’environnement, la dynamique des écosystèmes locaux et les personnes qui y vivent (Chiefs of Ontario, s.d., s.p.).

Sécurité culturelle : La sécurité culturelle est un résultat basé sur l’engagement respectueux qui reconnaît les déséquilibres du pouvoir inhérents dans le système des services de santé et des services sociaux et qui s’efforce de les régler, ce qui crée un environnement exempt de racisme et de discrimination dans lequel les personnes se sentent en sécurité pour recevoir des soins de santé (First Nations Health Authority, s.d.).

Sensibilité : Les répercussions de l’exposition aux MTV sur les personnes et les collectivités déterminent leur sensibilité aux risques et aux effets des MTV. La sensibilité est liée à de nombreux facteurs, y compris les déterminants sociaux de la santé, l’exposition potentielle, un système immunitaire affaibli et l’accès à des renseignements et à des ressources sur la prévention (Clean Air Partnership, 2011).

Soins équitables : Soins dont la qualité ne diffère pas selon les caractéristiques du patient ou du groupe de patients, comme l’âge, le sexe, l’emplacement géographique, les antécédents culturels, l’ethnicité, la religion et le statut socio-économique (OpenLearn, s.d. p. 1).

Soins tenant compte des traumatismes : [Ils visent] à créer une sécurité pour les clients/patients en comprenant les effets du traumatisme et ses liens étroits avec la santé et le comportement. Contrairement aux soins particuliers aux traumatismes, il ne s’agit pas de susciter ou de traiter les antécédents de traumatisme des personnes, mais de créer des espaces sûrs qui limitent le potentiel de préjudice supplémentaire pour toutes les personnes (Varcoe et al., 2016).

Solastalgie : Sentiments de détresse et d’isolement en raison de la perte progressive de l’environnement familial, ce qui peut inclure des déplacements liés au changement climatique (Albrecht, 2011).

Solutions locales : Parties prenantes qui entreprennent un processus de collaboration pour régler les problèmes qui ont cours au sein d’un espace géographique, qu’il s’agisse d’un quartier, d’une région ou d’un écosystème (Policy Horizons Canada, 2011, p. 6).

Stratégies directes : Des stratégies qui favorisent la prestation de soins équitables en fournissant des renseignements, des infrastructures et des ressources pour soutenir les personnes les plus vulnérables.

Stratégies significatives : Les stratégies significatives soutiennent les soins équitables par une solide mobilisation communautaire et une … approche axée sur la dimension locale qui est caractérisée par une excellente compréhension des besoins et des atouts d’une collectivité et par la participation directe des membres de la collectivité (Mohnot, et al., 2019, pp. 20).

Surveillance : Activité systématique et permanente d’observation et de collecte de données sur la présence d’une maladie en vue de décrire un phénomène et de repérer des changements dans la fréquence ou la distribution de la maladie (Stanhope, Lancaster, Jakubec et Pike-MacDonald, 2017).

Surveillance active : La surveillance active consiste à trouver des vecteurs dans le milieu naturel et à faire des tests pour déterminer si elles sont porteuses de maladies (Bouchard et al., 2019).

Surveillance passive : La surveillance passive compte sur les médecins, les vétérinaires et la population pour envoyer des vecteurs (comme les tiques et les moustiques) à des fins d’analyse (Soucy et al., 2018).

Surveillance des maladies à transmission vectorielle : Surveillance des MTV en collectant des informations et des échantillons pour déterminer la distribution, la densité et les espèces de vecteurs. Les données de surveillance sont utilisées dans la prise de décisions concernant l’éducation du public et les activités de réduction des MTV. La surveillance joue un rôle essentiel dans la détection, la prévention et la gestion clinique des maladies transmises par les moustiques (North Bay Parry Sound District Health Unit, 2017).

T

Terre : Chaque culture a sa propre philosophie relative à la terre. Pour le peuple autochtone de Turtle Island, la terre est considérée comme un membre de la famille. La terre est un être spirituel vivant qui respire et qui doit être reconnu et accepté. Selon la philosophie autochtone, nous entretenons une relation symbiotique avec la terre et avons le devoir d’en prendre soin. En retour, celle-ci prend soin de nous. Les cultures européennes perçoivent la terre comme un objet ou une marchandise. Elles estiment qu’on peut en réclamer la propriété et qu’elle peut être vendue et achetée, comme une voiture, un livre ou un carton de lait. Cette incompatibilité entre les philosophies culturelles est au cœur des différends entre les peuples autochtones et le gouvernement du Canada (C. Joseph, communication personnelle, juillet 2020).

Transmission : Le passage d’un agent pathogène causant une maladie transmissible d’un individu ou d’un groupe hôte infecté à un autre individu ou groupe, que l’hôte ait été infecté auparavant ou non.

Traumatisme : À la fois l’expérience d’un événement ou d’une série d’événements extrêmement négatifs et une réponse à ces événements, qu’il s’agisse de violence interpersonnelle, de perte personnelle, de guerre ou de catastrophe naturelle. Dans le contexte de la violence, les traumatismes peuvent être aigus (découlant d’un événement unique) ou complexes (découlant d’expériences répétées de violence interpersonnelle ou systémique) (Agence de la santé publique du Canada, 2018).

Triangle épidémiologique : Composé d’un agent externe, d’un hôte réceptif et d’un environnement qui réunit l’hôte et l’agent. Selon ce modèle, la maladie est attribuable à l’interaction entre l’agent et l’hôte réceptif dans un environnement qui favorise la transmission de l’agent à l’hôte (CDC, 2012).

V

Vecteur : Un organisme, généralement un insecte piqueur ou une tique, qui transmet une maladie ou un parasite d’un animal, d’une plante ou d’un humain à un autre animal, plante ou humain.

Vecteur : Un vecteur est un organisme, souvent un insecte hématophage, capable de transmettre des maladies infectieuses d’un animal à un humain ou d’un humain à un autre (OMS, 2020).

Virus du Nil occidental : Une piqûre d’un moustique infecté peut causer l’infection au virus du Nil occidental. Les moustiques infectés peuvent transmettre le virus aux humains et à d’autres animaux (Gouvernement du Canada, 2015).

Vulnérabilité : Propension ou prédisposition à subir des dommages. Cela englobe divers concepts, notamment les notions de sensibilité ou de fragilité et l’incapacité de faire face et de s’adapter (GIEC, 2014).

Vulnérabilité face aux changements climatiques : Mesure dans laquelle un système est sensible – et incapable de faire face – aux effets défavorables des changements climatiques, y compris la variabilité du climat et les phénomènes extrêmes. Cette vulnérabilité est une fonction de la nature, de l’ampleur et du rythme des changements climatiques auxquels un système est exposé, de la sensibilité de ce système et de sa capacité d’adaptation (Giordano, s.d., p. 3).